Jusqu’en 2004, année d’un élargissement important de l’Union européenne, principalement à des pays d’Europe centrale et orientale
— l’intérêt de certains experts ou militants associatifs européens pour un débat international
— la manière dont la Suède et la Finlande, par ailleurs très grands pays forestiers et puissances industrielles du bois, géraient leur vision des grands espaces de forêt boréale, encore relativement peu marqués par l’action de l’homme. La Finlande, notamment, était connue pour faire référence à une sorte de wilderness, reconnue législativement (1991) et adaptée à son contexte sociétal et culturel particulier (le peuple Sami et ses élevages de rennes), de même qu’à son contexte socioéconomique (l’équilibre des politiques publiques entre l’exploitation par coupes rases de vastes zones et la création de grands parcs nationaux).
Toutefois, les acteurs forestiers, et même certains naturalistes des pays de l’Ouest de l’Europe tempérée se sentaient moins concernés. On peut néanmoins noter certains débats géographiquement cantonnés mais parfois vifs sur la gestion ou la non-gestion de certaines forêts dans leurs parcs nationaux
Une évolution progressive de la perception de la nature a modifié les choses ces deux dernières décennies. Politiquement, l’entrée de nombreux pays d’Europe centrale et orientale dans l’Union européenne fit rapidement émerger au grand jour un double débat concernant :
— l’avenir de vastes forêts tempérées, historiquement préservées de l’exploitation forestière, riches en biodiversité, avec des paysages imposants, mais parfois menacées par des grands projets industriels ou touristiques de « mise en valeur » ;
— les modalités de mise en œuvre des directives communautaires visant à la création du réseau Natura 2000, négociées avant l’adhésion de ces pays et ne prenant pas bien en compte la wilderness et ses corollaires, la pleine naturalité et la libre évolution. Fondées sur les connaissances scientifiques du début de la décennie 1990, ces directives proposent une vision assez interventionniste de la gestion et relativement conservatrice (parfois qualifiée de fixiste) de la biodiversité que les nouvelles notions viennent compléter.
En dehors de l’Union européenne, certaines des espaces de wilderness les plus importants et les plus intacts se trouvent à l’Est, en particulier en Russie et Ukraine, avec des espaces plus petits dans le Caucase.
Historiquement le premier projet transnational européen cherchant à allier protection stricte, respect de la wilderness et tourisme durable, essentiellement dans des parcs nationaux, est celui de PAN Parks (de l’anglais Protected area network : réseau d’aires protégées), initié en 1997 par le WWF et le groupe Molecanten (une société néerlandaise d’hébergement touristique). Douze espaces situés dans des parcs nationaux furent labellisés, dans dix pays (dont un en Italie et un au Portugal, les autres se situant en Europe nordique ou orientale). Ce projet fit faillite en 2014 pour des raisons de financement, mais l’équivalent de son label fut repris en 2014 par une nouvelle structure (la « European Wilderness Society » et son « Wilderness Network »).
En 2005, une initiative Wild Europe, réunissant à la fois des ONG
Mais il semble possible de retenir l’année 2006 comme année « fondatrice » sur le plan politique, avec les premières discussions sur une nouvelle stratégie communautaire sur la biodiversité et la possibilité qu’elle intègre la wilderness (1st European Conference on Conservation Biology, à Eger, en Hongrie, qui a réuni environ 1 000 participants). Lors de cette conférence, Ladislav Miko, alors directeur en charge de la nature au sein de la Commission européenne, plaida pour une nouvelle vision de la protection de la nature en Europe, incluant la wilderness.
En 2007, dans le cadre d’une conférence d’EUROPARC, fédération de parcs nationaux de 39 pays européens, un atelier fut organisé par Wild Europe pour traiter du thème de la wilderness sur le continent européen ; il déboucha sur une pétition conjointe demandant l’élaboration de lignes directrices de gestion pour les zones de wilderness dans le réseau Natura 2000.
Le 3 février 2009, le Parlement européen adopta à une majorité écrasante une résolution s’adressant à la fois à la Commission européenne et aux États membres. Cette résolution, basée sur le rapport du député hongrois Gyula Hegyi, réclamait l’élaboration d’une politique communautaire de la wilderness, terme traduit en français par « nature vierge » par les traducteurs officiels du Parlement européen, par « espaces de haute naturalité » par d’autres experts français.
En mai 2009, une conférence organisée à Prague par Wild Europe, dans le contexte de la présidence tchèque de l’Union européenne, intitulée Wilderness and Large Natural Habitat Areas, adopta des recommandations
En novembre 2010, une conférence organisée à Bruxelles par Wild Europe, dans le contexte de la présidence belge de l’Union européenne, intitulée Rebuilding the Natural Heart of Europe, Conference on Restoration of Large Wild Areas, élargit la dynamique lancée à Prague à des territoires historiquement marqués par l’action de l’homme, mais aujourd’hui, en grande partie, économiquement et socialement en déshérence
À l’issue de cette conférence, Rewilding Europe
La stratégie européenne pour la biodiversité, adoptée en 2011 en vue de l’échéance de 2020, afficha pour la première fois la préservation de la wilderness comme un objectif dans la conception des plans de gestion forestière (Objectif 3B, Action 12
À partir de 2008, un travail de clarification des définitions pour l’Europe des notions associées à la wilderness a commencé. Suite à la conférence de 2009, ce travail s’est appuyé sur une vaste consultation organisée par Wild Europe auprès des acteurs européens intéressés. La terminologie européenne en la matière, publiée en octobre 2013, aborde en premier lieu l’enjeu de la wilderness telle qu’envisagée en Europe
Traduites en français en 2012, les définitions retenues dans ces textes distinguent :
— « Un espace à haute naturalité est une zone gouvernée par des processus naturels. Il est composé d’espèces et habitats indigènes, et suffisamment grand pour le fonctionnement écologique effectif des processus naturels. Il est non ou peu modifié et sans activité humaine intrusive ou extractive, habitat permanent, infrastructure ou perturbation visuelle. »
— « Les zones sauvages présentent un haut niveau de prédominance des processus naturels et de l’habitat naturel. Elles sont généralement plus petites et plus fragmentées que les espaces à haute naturalité, même si elles sont souvent assez étendues. L’état de leurs habitats naturels, de leurs processus et des espèces qui y vivent est néanmoins souvent ou substantiellement modifié par des activités humaines telles que le pastoralisme, la chasse, la foresterie, les activités sportives ou l’empreinte globale des artefacts humains. »
Pour rendre ces définitions opérationnelles, il est important d’identifier une zone cœur, une zone tampon et une zone de transition, même si la pertinence et les caractéristiques afférentes peuvent différer en fonction des biomes, des milieux et des surfaces. Mais le minimum requis pour la reconnaissance d’un espace en wilderness est alors fixé à 3 000 ha, avec une surface recommandée lorsque cela est possible supérieure à 10 000 ha.
La troisième European Conference on Conservation Biology, à Glasgow, en 2012, consacra une part significative de son message public à demander la protection stricte des « remaining tracts of old-growth forest (including the ecological processes that maintain them) together with other wilderness areas in the European periphery. ». Mais, de manière complémentaire, le message politique dépassait la vision habituelle de la wilderness : « It also advocates for the ecological restoration of potential wilderness landscapes. ».
Un « Registre de la wilderness
En octobre 2013, les initiatives européennes sur la wilderness bénéficièrent également d’une visibilité et d’une reconnaissance mondiale, avec la tenue, à Salamanque (Espagne) du 10e Congrès mondial pour la nature sauvage (Wild10), rassemblant plus de 1 000 participants
En décembre 2013, la Commission européenne publia un nouveau guide préparé par un groupe d’experts mis en place fin 2009. Ce guide précise des modalités plus souples d’application de la doctrine relative aux directives européennes « Oiseaux » et « Habitats, faune, flore » dans les sites Natura 2000 reconnus comme des espaces de wilderness, évitant la perspective redoutée d’une renégociation de tout ou partie de ces deux directives. Il s’agissait de prendre en compte la logique de la libre évolution des milieux, qui peut se faire au détriment de certains habitats naturels ou de certaines espèces ayant justifié la désignation des sites Natura 2000
Il faut noter que les débats internes à ce groupe d’experts ont clairement mis en évidence :
— les compréhensions différentes de la naturalité selon les pays européens ;
— l’existence de traces et d’influences humaines persistantes même sur de vastes territoires réputés très sauvages ;
— la nécessité d’adopter, au moins dans un premier temps, des approches souples fédérant des réalités différentes derrière les mêmes termes, si difficiles à traduire de façon binaire (la naturalité étant un gradient).
Au printemps 2014, en Autriche, un groupe international d’experts et d’ONG créa la « European Wilderness Society
Même si le débat juridique ne portait pas précisément sur la préservation de la wilderness en tant que telle, une étape importante pour manifester au grand jour tout l’enjeu de la conservation de certains sites à haute naturalité au sein du réseau Natura 2000 a été l’affaire opposant la Commission européenne au gouvernement polonais, concernant la gestion des pullulations de scolytes dans la forêt hautement symbolique de Białowieża. Le jugement de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), en date du 17 avril 2018, reconnaît que la Pologne n’a pas réussi à satisfaire à ses obligations relatives au site Natura 2000. Était en cause l’impact de ses mesures de coupe sanitaire, au regard de l’enjeu de conservation des espèces et des habitats naturels qui justifient la désignation du site
Parallèlement un nouvel accent a été progressivement mis sur les forêts « primaires et matures » en tant qu’élément clé hautement menacé en Europe. À partir de 2013, Wild Europe a développé et adopté, sur la base d’une large consultation, une stratégie de protection de ces forêts, finalement publiée en 2018, en incorporant les recommandations de la conférence tenue à Bruxelles en 2017
Lors de la deuxième conférence de Wild Europe sur ce sujet à Bratislava, en novembre 2019, Daniel Calleja, le directeur « Nature » de la Commission européenne, appela à une protection renforcée des forêts « primaires et matures ». Tenue sous le patronage de Zuzana Caputova, Présidente de la République slovaque, la conférence a élaboré un plan d’action pour la wilderness, diffusé en 2020
Le Pacte vert pour l’Europe, adopté en 2019, vise d’abord à rendre l’Europe climatiquement neutre en 2050, mais il « vise aussi à protéger, préserver et consolider le patrimoine naturel de l’UE, ainsi qu’à protéger la santé et le bien-être des citoyens des risques et incidences liés à l’environnement. ». Il s’appuie notamment formellement sur la stratégie européenne pour la biodiversité à échéance de 2030 et sur la nouvelle stratégie forestière européenne alors en cours de finalisation. La wilderness et la restauration des écosystèmes forestiers dégradés sont donc parties intégrantes du Pacte vert pour l’Europe, et devraient donc profiter de leurs financements
Les difficultés sont nombreuses comme, par exemple, le développement de l’utilisation du bois comme source d’énergie renouvelable : Wild Europe, conjointement avec de nombreux scientifiques crédibles et de grandes associations de protection de la nature, a adopté une position très hostile au développement à échelle industrielle de l’utilisation du bois énergie, en estimant qu’il existe notamment trop d’effets négatifs sur le changement climatique et la biodiversité.
Adoptée en 2020, la stratégie européenne pour la biodiversité à échéance de 2030 mentionne clairement l’enjeu de la wilderness et la nécessité d’une protection stricte de toutes les forêts relictuelles qualifiées de « old growth and primary forests » en anglais et de « forêts primaires et matures » en français, dont il est également dit qu’elles sont un réservoir important de carbone. D’une manière novatrice, il est également précisé dans ce texte officiel de l’Union européenne que le rapport bénéfices/coûts d’un programme mondial opérationnel pour la conservation de la nature sauvage relictuelle est estimée à au moins cent pour un
Notons l’ouverture récente de deux des grandes instances fédératives forestières européennes aux approches développées par les défenseurs de la wilderness et des forêts « sauvages », lors de la conférence internationale sur les forêts au service de la biodiversité et du changement climatique, à Bruxelles, en février 2020. Le président de la confédération des propriétaires forestiers européens (CEPF) a concédé : « Si les petites forêts qui nous restent sont vraiment matures, nous ne pouvons pas nous permettre de les couper, non, c’est clair. ». Le président d’EUSTAFOR, qui fédère les gestionnaires des forêts publiques, essentiellement domaniales, a été particulièrement allant : « Nous considérons les forêts très anciennes comme des noyaux de biodiversité, et nous les retirons des circuits de mobilisation du bois. ». Il reste à voir comment ces engagements verbaux et moraux seront mis en œuvre en pratique.
Une motion pour le dernier Congrès mondial UICN a été déposé en 2019 par WWF France, basée sur la stratégie de Wild Europe et sponsorisée par de nombreux membres de l’UICN : elle demande que la protection des forêts primaires et vieilles forêts soit renforcée en Europe. Le texte final (https://www.iucncongress2020.org/fr/motion/125) a été voté en septembre 2021 à Marseille à la quasi-unanimité des membres votants et a reçu l’appui de la France.
La première référence institutionnelle à la wilderness en France fut la création de l’association « Mountain wilderness France », en 1988, avec le souci revendiqué de considérer la préservation du milieu naturel et l’amélioration de l’économie montagnarde comme un seul et même défi, en combattant les « pratiques déraisonnables » et en proposant des « approches douces ». Tout en affichant des valeurs que partagent presque toutes les initiatives européennes en la matière, sa vision de la wilderness
Mais, dans le secteur forestier, les lointaines origines des réflexions sur la libre évolution en France et ce qu’elles signifient en matière de biodiversité et de fonctionnalités écologiques sont à rechercher dans l’enjeu des arbres morts et sénescents, comme indicateurs de biodiversité, dans le droit fil des réflexions sur les critères et indicateurs de gestion durable, en application de la seconde conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe (Helsinki, 1991). L’instruction de l’Office national des forêts (ONF) sur la biodiversité, en 1993, a marqué une évolution significative de la pensée parmi les forestiers français concernant la biodiversité liée aux phases des cycles sylvigénétiques qui sont contre-sélectionnées par la sylviculture, bien qu’à l’époque les débats sur la libre évolution étaient inexistants en France.
Cela ne doit pas dissimuler qu’une autre source de la mobilisation française trouve son origine dans les conflits des années 1970-2000 sur la gestion de certains peuplements emblématiques et dans l’évolution des paysages forestiers. En réaction, est née, en 2005, l’association « Forêts sauvages », créée par un groupe de naturalistes et d’écologues, avec pour objectifs la promotion de la naturalité, l’édition d’un périodique électronique
Mais le choix le plus marquant et le plus fécond a été la décision du WWF France
Il faut noter que ces réflexions sur la naturalité en France ne se sont pas cantonnées à la forêt, et qu’un réseau adossé à un label et à un fonds en faveur de la conservation des rivières sauvages a été créé en 2011
En 2012, dans le contexte général créé par les initiatives communautaires, le comité français pour l’UICN a créé un groupe de travail « Wilderness et nature férale » qui cherchait à ouvrir une voie nouvelle à l’appropriation « revisitée » des débats européens en cours (cf. l’article C. Barthod et T. Lefebvre dans ce numéro). Le groupe a inspiré, écouté et fédéré des projets d’acteurs variés (cf. par exemple le Conservatoire du Littoral, l’ASPAS, le CEN Normandie,…). La réflexion sur la libre évolution se prolonge avec des initiatives en cours pour tenter d’adapter le concept de « rewilding » au contexte français.
En 2019, pour la première fois au plus haut sommet de l’État français, le Président de la République Emmanuel Macron formula ainsi l’objectif pour la France : « D’ici 2022, nous porterons à 30 % la part de nos aires marines et terrestres protégées, dont un tiers d’aires protégées en pleine naturalité (…) ».
La même année, sous la houlette du Professeur Francis Hallé et de quelques scientifiques, un projet « Pour une forêt primaire » a été lancé, créant un engouement certain via la presse auprès du grand public.
Enfin, en 2020, la nouvelle Stratégie nationale pour les aires protégées de la France vise à classer en aires protégés, à l’horizon 2022, 30 % des écosystèmes terrestres et marins français, dont un tiers (10 %) sous protection forte. Le changement de vocable (la différence entre la « pleine naturalité » du Président et la « protection forte » des techniciens du ministère est à noter) est hautement symbolique des difficultés pratiques de mise en œuvre, notamment pour définir ce qu’est une protection forte, ce qui est tout aussi débattu que la notion de pleine naturalité. Il est ainsi prévu, à la fois une protection renforcée en Guyane à hauteur de 180 000 ha, et la protection forte de 70 000 ha de forêts en métropole. En 2022, à l’initiative du ministère de la Transition Écologique, un inventaire des forêts subnaturelles, national mais s’appuyant sur les territoires, est en cours d’être relancé (après celui des années 1990).
De même, 2021 a vu le lancement de la « Coordination Libre Évolution » (CLE), le premier réseau coordonné d’organisations pour promouvoir les intérêts de la nature et des espaces sauvages en France. Ses membres espèrent que cela pourra conduire à une amélioration significative des priorités politiques et budgétaires sur le sujet.
En France, sans doute plus qu’ailleurs dans l’Europe des 27, le débat sur la conservation de la nature est marqué par un filtre culturel. Pays cartésien, habitué à une vision gérée voire cultivée des écosystèmes, la place et l’intérêt de la pleine naturalité, de la libre évolution, de la féralité, d’autant plus à grande échelle comme dans le cas de la wilderness, ont été niés ou dérangeaient pour des raisons que l’on peut comprendre. On peut notamment mentionner la perception négative du retrait partiel de l’emprise sur les paysages d’une civilisation agricole évoluant, et la remise en cause de la vocation productive dominante du forestier. Ces contestations de tout intérêt découlant de la libre évolution ont parfois été radicales, jusqu’à l’excès, avec la négation de la viabilité des forêts non cultivées, et l’opposition à la demande sociale exprimée au sujet de la nature
Toutefois, l’histoire des évolutions de ces vingt dernières années en France et dans le cadre européen, telle que résumée dans les paragraphes précédents, montre une profonde évolution. Bien que teintée de fortes spécificités nationales (In varietate concordia, « uni dans la diversité » n’est-il pas le slogan de l’Europe ?), ces évolutions au sujet de la nature semblent toutefois converger et s’aligner sur un agenda européen aujourd’hui clair.
La diversité naturelle très grande de la France (carrefour biogéographique métropolitain, espace ultramarin original), les espaces en déprise dans certaines régions de montagne (Corse comprise), le poids politique de la France sur les questions forestières internationales, font que les observateurs européens suivent attentivement les évolutions de la question sur le sol de la France et y voient même de réelles opportunités de restauration de la wilderness et de rewilding. L’avenir dira si les deux voies d’intégration de la naturalité à la question des forêts, à savoir sa restauration dans de grands espaces protégés nouveaux, et son augmentation dans toutes les forêts gérées (comme facteur de résilience), seront dans les décennies à venir suivi d’effet à la hauteur des enjeux des crises, climatiques notamment.